
Aline et Noël veulent espérer. Lorenzo, leur enfant, est tombé dans la Seine vendredi matin. Mais il sait nager. Aujourd'hui, ses parents lancent un appel à témoins.
port de Tolbiac (côté XIIIe), hier. Aline et Noël espèrent que le garçonnet s'est réfugié sur une rive ou que « quelqu'un l'a recueilli et va nous le ramener », explique sa maman. La famille transportait du sable en Belgique à bord de sa péniche lorsqu'elle a fait escale à Paris. | (LP/C.C.)
l aura suffi de quelques secondes d'inattention pour que le drame survienne. Hier en fin de matinée, Lorenzo, 4 ans, a échappé à la vigilance de ses parents qui s'activaient sur le pont de leur péniche de fret, amarrée depuis la veille au port de Tolbiac (côté XIIIe).
Et le garçonnet a chuté dans la Seine. Ses parents ont donné l'alerte quelques instants plus tard, dès qu'ils se sont rendu compte de la disparition de l'enfant.
Malgré la mobilisation rapide d'importants moyens de secours, l'intervention des plongeurs des pompiers et de la brigade fluviale de la préfecture de police, hier soir, le bambin restait introuvable. « J'allais lui donner sa douche. Je me suis retournée quelques secondes et il avait disparu », explique Aline, sa maman, 30 ans.
Cette femme et son mari, bateliers professionnels depuis 1997, originaires de Vimpelles (77), transportaient une cargaison de sable jusqu'en Belgique. Comme d'habitude, leurs quatre enfants étaient du voyage. La disparition de Lorenzo, le plus jeune, les a plongés dans l'angoisse. « On vit un cauchemar et on se dit qu'on va se réveiller », lâchait Noël, hébété, le jeune papa.
« La brigade fluviale est arrivée tout de suite, commente-t-il. Ils ont tourné avec 3 ou 4 vedettes, ont plongé pendant quatre heures », note le papa. Leurs recherches sont restées vaines. Pourtant, hier soir, les parents de Lorenzo gardaient un espoir. « Notre petit garçon sait bien nager », soulignait sa mère en s'accrochant à l'idée que le petit ait pu se réfugier sur une rive sans être aperçu. « Ou peut-être que quelqu'un l'a recueilli et va nous le ramener », espérait encore Aline.
« La chute d'un enfant dans l'eau, c'est le risque numéro un du métier pour les mariniers qui travaillent en famille », explique Bruno Cossiaux, l'un des responsables de la Chambre nationale de la batellerie artisanale, qui compte un gros millier d'adhérents. « On déplore un décès tous les deux ou trois ans. La protection à 100% n'existe pas. Mais les bateliers sont sensibilisés. Ils apprennent à nager à leurs enfants dès le plus jeune âge. »
Hier, après les recherches, « les policiers de la brigade fluviale ont fait du porte à porte dans tous les bateaux amarrés », commente Bertrand, responsable d'une des péniches-restaurants du quai François-Mauriac. Dans la soirée, les policiers devaient poursuivre les recherches avec un sonar .
Les témoins peuvent contacter la brigade fluviale au 01.55.43.28.60.
Le Parisien
http://groups.skyrock.com/group/4jle-AVIS-DE-RECHERCHES-disparitions-inquietantes
un-enfant-la-vie59, Posté le vendredi 21 mars 2014 06:03
Le pot de terre et le pot de fer
Le Pot de fer proposa
Au Pot de terre un voyage.
Celui-ci s’en excusa,
Disant qu’il ferait que sage
De garder le coin du feu :
Car il lui fallait si peu,
Si peu, que la moindre chose
De son débris serait cause.
Il n’en reviendrait morceau.
Pour vous, dit-il, dont la peau
Est plus dure que la mienne,
Je ne vois rien qui vous tienne.
- Nous vous mettrons à couvert,
Repartit le Pot de fer.
Si quelque matière dure
Vous menace d’aventure,
Entre deux je passerai,
Et du coup vous sauverai.
Cette offre le persuade.
Pot de fer son camarade
Se met droit à ses côtés.
Mes gens s’en vont à trois pieds,
Clopin-clopant comme ils peuvent,
L’un contre l’autre jetés
Au moindre hoquet qu’ils treuvent.
Le Pot de terre en souffre ; il n’eut pas fait cent pas
Que par son compagnon il fut mis en éclats,
Sans qu’il eût lieu de se plaindre.
Ne nous associons qu’avecque nos égaux.
Ou bien il nous faudra craindre
Le destin d’un de ces Pots
Jean de La Fontaine